
Au commencement
I.
Tout n’était que chaos
Enchevêtrement de murmures
D’appels
De solitude sans écho
Orgasmes secrets
Sans distance pour se propager
Puis
Il y eut le verbe
Aime-moi
La lumière se fit
Corps crépusculaires
Deux astres fusionnent
En un seul
Ivresse folle
Où le geste ordonné
Arrache les tissus du silence
Le monde
Se créa
Dans l’amour
Et la luxure
II.
La main
Façonna la courbure
Des collines et des vals
Caressa la lisière des récifs
Les vastes étendues de sables solitaires
Puis s’égara
Dans les noirs bosquets
De ta chevelure
Un vent exalté
Effleura la surface du monde
Et lui donna vie
Un vent ardant
Qui embrasa la cime des montagnes
Marqua au fer rouge
Tel une morsure
La crête de tes cuisses
Avant de se noyer Dans l’antre amer
Les flots surgirent
Marée tumultueuse et irrésistible
Submergeant dans son délire
Les rivages de la raison
La terre trembla
De ses entrailles
Naquit une mélodie primitive
Ravissant des ténèbres
Le secret des amants
Al comenciamento
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