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La Lionne

Ô Femme-lionne, fièvre animale

Tu griffes le bitume de ta démarche

Arraches à chaque pas un cri muet d’éloge


 

Deux disques d’or, soleils mordants

Auréolent les plages noires

Où s’effondrent les derniers vestiges de la raison


 

D’un souffle, d’un mot

Tu soumets tout ce qui respire alentours

Ajustes le monde au diapason de tes ardeurs


 

Mais bien que tu aies la stature de Sekhmet

Sous cette sylve crépue et sauvage

C’est un visage d’enfant

Qui se pare du feu des femmes

Leona

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