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Á ceux qui furent privés de l'obole

Camarades dans les fourbis de la misère

Dans la fragrance âpre des labyrinthes d’oublie


 

Père et fils aux yeux crevés par l’hypocrisie politique

Femmes aux seins gonflés de famine


 

Et l’ombre chancelante dans les ruelles équivoques

Et l’ombre qui s’émerveille dans sa béate inexistence

Sur le parvis de temples aux fastes mensongers


 

Vous tous, amants des grandes révolutions

Dont vous n’osez pourtant pas assumer la couche


 

Vous tous, bêchant, retournant la terre meuble

Sous le dictât des soi-disant bonnes consciences

Mendiants, sous les branches des gratte-ciels


 

Là-haut, des fruits ronds comme des soleils

Vous guignent de l’œil


 

Trop haut pour vos pauvres mains


 

Là-haut, des envolées d’antilopes en minijupe

Vous font grincer des dents et sourire tristement


 

De tristes sourires

Comme celui des Grands Hommes sur les billets

Aux bagnes de leur gloire


 

Un triste sourire pour acheter un peu de plaisir

Un triste sourire pour corrompre un peu de justice

Un triste sourire pour abattre les idéalistes


Vous, qui furent privés de l’obole

Si pour vos gueules de mauvais apôtres

On vous refuse l’accès à l’autre berge


 

Insurgez-vous contre le passeur


 

Renversez la barque

Construisez un radeau

Et traversez coûte que coûte


 

Il n’y a d’autre paradis

Que celui que vous édifierez

Avec l’insolence de vos utopies

Et la force d’être un seul et même corps

Aquellos que fueron privados del óbolo

...

traducción en trabajo !

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