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Je suis ombre

Je suis ombre

Au pays ou les ombres sont devenues blanches

Et rêvent de misère au fond de leur baignoire

Immaculées de paresse, elles passent leur ennui criard

En écoutant la sono seriner l’apogée de la société


 

Je suis ombre

Au pays ou les aveugles ont une répulsion pour la couleur

Et pensent que l’obscurité est un luxe enviable

Alors ils éteignent les cierges au chevet de l’amour

Et se soulagent, l’œil en main, d’un rapide pleur


 

Je suis ombre

Dans les mines de cuivre ou de cobalt

Trimant dans les entrailles de la terre

Pour irriguer tous les sourires civilisés

Ombre encore, lorsque l’espoir se noie au zénith


 

Je suis ombre

Lorsque la mort se présente sur le parvis de ma chair

Qu’un homme qui n’a pas renié sa condition de vivant

Souffre, se meurt aux creux de mes mains noueuses

S’en va, comme un nuage, silencieux dans le désert

Soy sombra

...

traducción en trabajo !

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