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Ô Théâtre du Monde

Chaque larme, un cri de délivrance

Chaque rire, un éclair qui vrille le ciel

***

Entre le pouce et l’index

Un espace

Capable de contenir l’univers tout entier

Le vide

Est illusion

Imperception d’une autre réalité

***

La juste cadence

D’un battement d’aile

À l’autre bout du monde


 

Le parfum subtil

D’une écorce


 

Et la turbulence

Des rêves


 

Tout le reste n’est

Qu’illusion

***

 

[Mer]

Elle est comme un rêve qui glisse

Sur les délassements du silence

Furtive, se lie et se délie

Au gré d’une langue aux nuances sourdes

Et s’aggrave aux aléas de la pensée


 

Laisse-toi juste emporter

Par la cadence de ses soupirs

Et oublie, oublie, oublie

***

Neiges fleurissant

Sur les branches de l’oranger

Qui te chantera, demain

Lorsque mon nom sonnera de cristal

Dans l’écuelle de l’ouragan

***

Une femme antique

S’endort


 

Son corps de fusain

Couché dans la fraîcheur

Des collines


 

Une main ouverte

Sur l’indicible


 

Effleuré par le vol tardif

D’un exilé

***

C’est une lagune

Où je suis venu autrefois


 

Ces bancs de lunes éclatées

Où s’ensommeille une vocale


 

Le geste précis

La silhouette badine des pécheurs

Ramènent leurs filets

Gorgés d’étoiles

O Teatro del Mundo

...

traducción en trabajo !

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