
Oripeaux
Qu’il est parfois difficile de vivre
Sans le bestiaire commun des candides
Les étrennes d’étreintes quotidiennes
La voix qui vibre et vieillit
Plus chatoyante que jamais
Au contact de l’âtre adoré
Je n’ai connu la source des larmes bénies
Que dans le miroir des autres
Leurs oripeaux de peaux abandonnées
J’ai collectionné les souliers des droits chemins
Moi, qui n’ai connu que courbes et bégaiements
Mirages passagers de femmes lascives
Leur cortège de mots miroitants
Mon tambour bat au cœur des autres
Trinquez avec moi, mes amis
Votre ivresse est belle
J’aime vos noms fleuris d’orangers
Vos lèvres vierges d’aujourd’hui
Vos mains meurtries d’amour
La voix ensommeillée
Dans la gloire des draps
J’aime les rues qui vous visitent
Les aléas de vos errances rieuses
Le claquement de votre jeunesse sur la piste
L’esquisse de la danse de vos sexes
Trinquez avec moi
Non, je ne pleure pas
J’ai choisi mon chemin
Il est autre voilà tout
Oripieles
...