top of page

Et il n’y eut plus ni lendemain ni hier
Et le soleil cessa d’être jour
Et la lune cessa d’être nuit
Les heures devinrent anonymes
Le temps, ellipses de mémoires
L’espace, spasmes de vies

 


Mon corps
Inerte
Inexistant

 


Mon âme
Voguant et divaguant
Dans l’infini océan de la solitude
Menait ma pensée
Tel un navire au naufrage


Ainsi libéré de moi-même
J’errais dans un néant
Sans fin
Sans raison
Sans horizon

 


Je parcourus les milles comme une seule
Sans plus de souvenir
Avec cette horrible impression
De toujours revenir au même endroit
Qui n’existe pas
Qui n’existe plus
Est déjà autre
Et pourtant tellement semblable


Les astres s’évanouirent
Et seules les phosphorescences planctoniques
Illuminèrent ma mer d’exil
Nébuleuses aquatiques
Tourbillonnantes en une danse frénétique

 


Abandonné à l’ombre du Cancer
Je fus bohème
Et misère
Et insouciance

 


Requiem pour les exilés de la société

Y ni tuvo mañana ni ayer

Y el sol dejó de ser día

Y la luna dejó de ser noche

Las horas se volvieron anónimas

El tiempo, elipsis de memorias

El espacio, espasmos de vidas

 

Mi cuerpo

Inerte

Inexistente

 

Mi alma

Vagando y divagando

En el infinito océano de la soledad

Dirigía mi pensamiento

Cual buque al naufragio

 

Así, liberado de mí mismo

Erraba en esa nada

Sin fin

Sin razón

Sin horizonte

 

Cientos de millas recorrí cual si fuesen una

Desmemoriado

Con esta extraña impresión

De volver siempre al mismo lugar

Que no existe

Que nunca existió

Es ya otro

Y aún así tan similar

 

Se desvanecieron los astros

Y solo las fosforescencias planctónicas

Iluminaron mi mar de exilio

Nebulosas acuáticas

Arremolinándose en danzas frenéticas

 

Abandonado bajo la sombra del trópico

Fui bohemia

Y miseria

E inconsciencia

 

Réquiem por los huérfanos de la sociedad

bottom of page